En sortie d'hiver et au printemps, la vigilance concernant les ravageurs du colza est également nécessaire afin de limiter les dégâts pouvant survenir à la floraison et lors de la formation des siliques, et ainsi préserver les rendements.
Comme pour toute intervention insecticide, il est indispensable :
4 ravageurs sont observés au printemps et peuvent être nuisibles à la culture.
Ceutorhynchus napi est l’un des principaux ravageurs de la culture et peut causer des dommages pouvant atteindre jusqu’à 50% du rendement.
Les adultes apparaissent dès que les températures atteignent 12°C.
La période de vigilance s’étale de la reprise de végétation (stade C2 – BBCH 31) jusqu’à la fin montaison (stade E – BBCH 57).
Un article détaillé de présentation du ravageur est disponible sur notre site : Charançon de la tige du colza
Le colza est particulièrement sensible au charançon des siliques à partir de la floraison.
Les adultes apparaissent dès que les températures atteignent 15°C.
Ses larves perforent les siliques, causant des dégâts directs mineurs. Néanmoins, ils fragilisent les siliques en les rendant « accessibles » aux cécidomyies (Dasineura brassicae) qui pondront à l’intérieur. Les pertes peuvent s’élever jusqu’à 50 % de la récolte.
La période de vigilance s’étale de la fin montaison (stade E - BBCH 57) jusqu’aux 10 premières siliques bosselées (stade G4 - BBCH 73).
Ravageur plus fréquemment présent dans l’Ouest et dans le Sud, Brevicoryne brassicae peut s’observer de la reprise de végétation au printemps, si l’hiver est doux, jusqu’à la récolte. Ses dégâts peuvent s’élever jusqu’à 15 q/ha et il peut être également vecteur de virose. La période de vigilance s’étale de la reprise de végétation (stade C2 – BBCH 31) jusqu’à 1 moins avant la récolte (aux alentours du stade BBCH 80).
Les méligèthes constituent un cas particulier : elles sont en effet nuisibles avant la floraison, mais ne sont plus nuisibles des l’ouverture des boutons floraux. Attention : les méligèthes sont particulièrement résistantes aux insecticides de la famille des pyréthrinoïdes.
Comme à l’automne, le recours aux cuvettes jaunes et la réalisation de tours de plaine s’avèrent nécessaires afin de suivre au plus près l'évolution des vols des différents ravageurs. Pour rappel : au printemps, les cuvettes doivent être positionnées au somment de la végétation.