La culture de l’orge de printemps se développe depuis plusieurs années. Si cette culture est généralement moins concurrencée que les céréales d’hiver par les adventices, le nombre réduit de solutions disponibles peut devenir une contrainte pour qu’elle puisse exprimer tout son potentiel.
Les surfaces d’orges de printemps ont fortement progressé en 2020 (+22%) en raison notamment des difficultés d’implantation des cultures d’hiver (céréales, colza). En 2021, même si les surfaces devraient logiquement baisser, elles devraient rester à un niveau relativement élevé avec près de 650 000 hectares. les prochaines semaines vont être déterminantes.
La période d’implantation et le pouvoir couvrant de l’orge de printemps rendent cette culture intéressante pour gérer les problèmes de désherbage que l’on rencontre souvent avec les céréales d’hiver : résistances, densité d’adventices … Par contre, le nombre de solutions disponibles est plus réduit d’où la nécessité de viser juste, surtout contre les graminées.
Du fait de sa tendance naturelle pour lever à l’automne, le vulpin est en principe un peu moins problématique pour l’orge de printemps. Il conviendra cependant d’y être attentif en plus du ray-grass et de la folle avoine qui sont eux moins regardant quant à la date d’implantation de la culture.
En premier lieu, il faudra veiller à favoriser une bonne levée de la culture pour lui permettre de couvrir le sol rapidement et ainsi « faciliter » le travail des herbicides conventionnels.
Si de nombreuses solutions contre les dicotylédones existent, il n’en est pas de même pour les solutions contre les graminées. En traitement foliaire, seuls 2 modes d’actions sont disponibles. Le premier regroupe les inhibiteurs de l’ACCase (fenoxaprop ou pinoxaden par exemple – HRAC A), le second les inhibiteurs de l’ALS (HRAC B) avec le iodosulfuron comme seul représentant de cette famille avec une activité contre les graminées.
Le retour du désherbage dès 3 feuilles de l’orge de printemps
Classiquement, de nombreux agriculteurs ont l’habitude de désherber au stade 1 nœud de l’orge voire plus tard avec un anti-dicotylédones et un anti-graminées. Cette intervention vise des adventices déjà développées et parfois plus difficiles à détruire, de plus celles-ci ont déjà pu concurrencer la culture.
Peu dépendant des températures, JOYSTICK / KACIK est utilisable dès le stade 3 feuilles de l’orge de printemps. Cette application précoce permet de viser des graminées et des dicotylédones jeunes optimisant ainsi la réussite du traitement et favorisant également l’implantation de la culture.
Avec ses 3 matières actives complémentaires, JOYSTICK / KACIK offre un spectre intéressant contre de nombreuses dicotylédones (gaillets, véroniques, matricaire …) et aussi contre les ray-grass sensibles jusqu’au tallage. Son phytoprotecteur permet une bonne sélectivité pour la culture.
Les recommandations d’emploi à respecter pour optimiser le traitement
JOYSTICK / KACIK est toujours recommandé avec un mouillant. Sur orge, les adjuvants à base d’huile sont proscrits. Le mouillant améliore l’efficacité et la sélectivité globale du produit.
L’efficacité maximale du produit sera obtenue en traitant des adventices jeunes (4 feuilles maximum pour les dicotylédones, 3 feuilles pour les graminées). Des partenaires peuvent techniquement être ajoutés pour renforcer l’action de JOYSTICK / KACIK contre les vulpins par exemple, ils peuvent également s’inscrire dans un programme avec des applications décalées.
Les conditions météorologiques seront également importantes à prendre en compte. :
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Dose d'emploi : 0,2 kg/ha + mouillant
1 application / an du stade 3 feuilles jusqu'à fin tallage
ZNT aquatique et terrestre : 5 mètres