[Fiche Ravageur] Puceron de l'épi - Sitobion avenae

Puceron de l'épi - Sitobion avenae

Parmi les différentes espèces de pucerons qui s’attaquent aux cultures de céréales, Sitobion avenae est le seul puceron qui colonise les épis au printemps et provoquer des dommages sur la culture.

Les infestations précoces, à épiaison ou floraison, sont plus préjudiciables.

Descriptif du ravageur :

De taille entre 2 et 2,8 mm de long, sa coloration est variable selon les individus : jaune, vert, rouge à violet. Sa forme aptère est reconnaissable à ses cornicules droites noires et réticulées qui sont 2 fois plus longues que la cauda et située à l’arrière de l’abdomen.

Cycle du ravageur :

Sitobion avenae possède 2 phases de reproduction, une à l’automne et une au printemps et en été. Les populations de printemps sont composées exclusivement de femelles parthénogénétiques qui pondent jusqu’à 60 larves qui deviennent adultes en 8 jours.

Sitobion avenae colonise le limbe des feuilles supérieures, puis migre sur les épis, dès leur sortie, où il se développe en colonie. Il se nourrit de sève par piqûre/succion et est nuisible pour la culture du stade floraison au stade grain laiteux/pâteux.

Passée cette période, les nouveaux individus prennent leur forme ailée et quittent les cultures.

Quels impacts pour la culture :

Ses infestations ont pour conséquence une moindre alimentation des épis en sève ce qui tend à une diminution des Poids de Mille Grains (PMG) voire du nombre de grains par épis dans certains cas (attaques précoces).

On estime que dans des situations de sévères infestations, Sitobion avenae peut provoquer une baisse de rendement de l’ordre 25 quintaux/ha.

En situation modérée, les auxiliaires (syrphes, coccinelles, …) peuvent limiter les populations de pucerons. Cependant, leur contrôle des populations n’est pas suffisant en cas de fortes infestations.

Précautions à suivre pour les applications insecticides :

Les applications se réalisent entre le stade épiaison et grain pâteux.

La lutte commence par une observation attentive des parcelles pour décider de l’opportunité d’un traitement, à partir de l’épiaison.

Le seuil d’intervention est défini à partir du début épiaison : 1 épi sur 2 infesté par au moins un puceron (soit en moyenne à moins de 5 pucerons par épi).

Au-delà du stade grain pâteux : les individus qui apparaissent après ce stade sont ailés et migrent vers d’autres plantes. Ils ne présent plus de nuisibilité pour la culture.