Colza

Colza

Voici des ressources clés pour mieux comprendre les enjeux de la production de colza dans l'agriculture française et les problématiques techniques de cette culture.

montage de photos de champs de colza

Le colza occupe une place prépondérante au sein de l'agriculture française. La filière colza en France est non seulement un acteur majeur de l'économie agricole, mais elle contribue également de manière significative à la sécurité alimentaire et énergétique du pays.

infographie présentant les principaux indicateurs sur le colza en France

Le colza offre divers débouchés en France, couvrant des secteurs variés tels que l'alimentation, l'énergie, et l'industrie. Voici quelques-uns des principaux débouchés du colza dans le pays :

1. Huile alimentaire :

L'huile de colza est largement utilisée dans l'alimentation humaine. Riche en acides gras polyinsaturés, elle est appréciée pour ses propriétés nutritionnelles. On la retrouve dans la composition de nombreux produits alimentaires, tels que les huiles de cuisson, les vinaigrettes, et diverses préparations industrielles.

2. Alimentation animale :

Les coproduits issus de l'extraction de l'huile de colza sont utilisés comme compléments alimentaires pour le bétail. Leur haute teneur en protéines en fait un ingrédient apprécié dans l'alimentation animale, contribuant à la production de viande et de produits laitiers.

3. Biocarburants :

Le colza est une source importante pour la production de biocarburants, tels que le biodiesel. Cette utilisation contribue à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et s'inscrit dans les efforts de transition énergétique et de promotion des énergies renouvelables.

4. Autres débouchés :

Certains composés extraits du colza peuvent être utilisés dans divers domaines d’application : fabrication de plastiques, de bioplastiques, de lubrifiants et de bases pour produits cosmétiques.

La diversité des débouchés du colza en France démontre la polyvalence de cette culture. De l'alimentation à l'énergie en passant par l'industrie, le colza joue un rôle crucial dans plusieurs secteurs, contribuant ainsi à l'économie française et à la transition vers des pratiques plus durables.

 

Le colza est sujet à des attaques de bio-agresseurs, on distingue 3 grands types de problématiques :

  • Les adventices : qui entrent en compétition pour la récupération et l’absorption des ressources, servent de réservoir naturel aux spores de champignons pathogènes et viennent entrainer une gêne à la récolte si elles ne sont pas contrôlées.
  • Les maladies : Les maladies cryptogamiques (d'origine fongique), qui sont susceptibles de nuire au développement de la vigne et surtout de nuire à la bonne formation des baies de raisins
  • Les ravageurs : insectes nuisibles se nourrissent aux dépends de la plante.

 

Maladies
Sub-menu
Alternaria
Sclérotinia
Phoma
Cylindrosporiose
Alternaria

Alternaria brassicae

Maladie touchant principalement les feuilles et les siliques, l'Alternaria se développe au printemps lorsque les températures remontent, sa nuisibilité est moyenne.

Ce champignon se développe rapidement dans des conditions supérieures à 18°C. Les premiers symptômes apparaissent après la floraison. Ils prennent la forme de petites taches noires (de forme concentrique sur les feuilles, allant de 0,5 à 2,5 mm)

Symptômes d'Alternariose sur feuille de colza

 

Sclérotinia

Sclerotinia sclerotiorum

Le sclérotinia se développe sur de nombreux organes du colza (feuilles, tiges, siliques). Le sclérotinia se conserve dans le sol sous forme de "sclérotes". Au printemps, les sclérotes libèrent des spores qui contaminent les feuilles. La nuisibilité de cette maladie peut s'élever jusqu'à 20 q/ha dans les situations les plus sévères.

Les attaques se matérialisent par des taches blanchâtres situés au niveau de l'insertion des pétioles des feuilles et viennent détruire les tissus de la tige.

Symptômes de Sclerotinia sur une plante de colza

 

Phoma

Phoma lingam - Leptosphaeria maculans

Le phoma est une maladie d'automne, qui s'observe sur les feuilles et le collet. Les contaminations peuvent avoir lieu des la levée. Sa nuisibilité est élevée et peut provoquer des pertes de rendement de l'ordre de 15 à 20%.

Le champignon pénètre dans le végétal par les feuilles, le plus fréquemment au stade 4 feuilles, puis progresse jusqu'à la tige qu'il tend à nécroser.

On l'identifie par des taches grisâtres, ponctuées de taches noires.

Symptômes de Phoma sur une feuille de colza

 

Cylindrosporiose

Cylindrosporium concentricum

La cylindropsoriose est une maladie dont le cycle de développement s'étale sur toute la campagne. Elle s'attaque à différents organes (cotylédons et feuilles à l'automne + tige et siliques au printemps). Son développement est favorisé par les conditions météos pluvieuses. Sa nuisibilité est élevée et peut provoquer des pertes de rendement de l'ordre de 10 à 15 % du rendement.

Le champignon pénètre dans le végétal par les feuilles à l'automne ou au printemps. Il relargue ses spores qui viennent se développer plus tard en saison sur les tiges et les siliques.

On l'identifie sur les feuilles par la présence de taches vert clair autour desquelles sont présent des points blancs typiques. Ces taches (de 0,5 à 2 cm de large) brunissent, toujours entourées de point blancs.

Sur tige et siliques, les taches sont allongées et beiges.

Symptômes de Cylindrosporiose sur des plantes de colza

 

Ravageurs
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Grosse altise
Petites altises
Charançon du bourgeon terminal
Charançon de la tige
Charançon des siliques
Méligèthes
Pucerons du colza
Grosse altise

Psylliodes chrysocephala

L’altise d’hiver est un coléoptère « sauteur ». Longue de 3 à 5 mm, elle présente un corps noir avec des reflets bleus et les extrémités des pattes, des antennes et de la tête sont rousses.

Les adultes s'attaquent aux cotylédons et aux jeunes feuilles. Les femelles pondent leurs oeufs à l'automne, d'où émergent les larves au bout d'une dizaine de jours. Les larves sont particulièrement nuisibles, puisqu'elles occasionnent des lésions importantes des tissus végétaux lorsqu'elles atteignent le coeur de la plante (dont elles rongent l'intérieur).

Leurs dégâts se visualisent en sortie d’hiver et sont caractérisés par des colzas au port buissonnant, des plantes chétives et un retard de développement.

un montage photo de Psylliodes chrysocephalla

 

Petites altises

Phyllotreta sp.

Les petites altises sont des coléoptères de 2 à 2,5 mm de  long. A l'automne, les adultes s'attaquent aux cotylédons et aux jeunes feuilles et endommagent les feuilles par leurs morsures.

Selon le niveau de l'attaque, les dégâts s'accumulent sur les feuilles et viennent impacter fortement le rendement, surtout lorsque les attaques ont lieu sur des colza peu développés.

Une photo de petite altises

 

Charançon du bourgeon terminal

Ceutorhynchus picitarsis

Il s'agit de petits coléoptères phytophages mesurant généralement entre 2 et 4 mm de long. Ils présentent une coloration variant du brun foncé au noir, avec une tête, des antennes et des pattes plus claires.

L'adulte pond ses oeufs à l'automne. Après éclosion les larves développent dans le pétiole puis se dirigent rapidement vers le coeur de la plante. Elles y creusent des galeries qui endommagent les tiges et les racines, et attaquent le bourgeon terminal.

Leurs dégâts se matérialisent au printemps par la présence de tiges plus courtes et un port buissonnant du colza.

En savoir plus : retrouvez la fiche ravageur Charançon du bourgeon terminal

Une photo en gros plan de Charançon du bourgeon terminal

 

Charançon de la tige

Ceutorhynchus napi

Ce coléoptère de couleur gris cendré avec le bout des pattes noir, mesure de 3 à 4 mm. Il occasionne ses dégâts au printemps lorsque les femelles pondent leurs oeufs dans les tiges. Les plantes sont notamment sensibles de la reprise de végétation jusqu'à la fin de la montaison.

Les dégâts se matérialisent sous la forme de déformations de la tige ou de tiges éclatées.

Une photo en gros plan de Charançon de la tige du colza

 

Charançon des siliques

Ceutorhynchus assimilis

Le charançon des siliques est un coléoptère noir de 3 mm de long. Il attaque les colzas au printemps lorsque les femelles pondent leurs oeufs dans les jeunes siliques ce qui engendre des perforations. Les larves s'alimentent dans la silique.

Il contribue également aux infestations de cécidomyies puisque les perforations constituent une ouverture pour l'implantation de leurs oeufs qui endommageront les siliques à leur tour.

Une photo en gros plan de Charançon des siliques

 

Méligèthes

Brassicogethes aeneus

Ce petit coléoptère est de couleur noire, a une forme aplatie et des antennes en forme de massues.

Au printemps, les adultes attaquent et endommagent les boutons floraux en les perforant pour se nourrir de pollen. Une fois la floraison atteinte, les méligèthes ne sont presque plus nuisibles.

Les femelles pondent dans les boutons floraux sans que cela viennent impacter les rendements.

Une photo en gros plan de méligèthes du colza

 

Pucerons du colza

Myzus persicae (puceron vert) & Brevicoryne brassicae (puceron cendré du chou)

A l'automne, ces 2 ravageurs peuvent coloniser les cultures. Ils provoquent des dégâts par piqure et succion de sève qui fragilise les jeunes plantes. Cependant ils sont surtout vecteurs de 3 viroses : la jaunisse du navet (TuYV) , mosaïque du navet (TuMV) et mosaïque du chou-fleur (CaMV).

Les pertes de rendement liées peuvent s'élever de 15 à 20 % en l'absence de recours à une variété résistante.

Un montage photo présentant Myzus persicae et Brevicoryne brassicae sur colza

 

Adventices
Sub-menu
Gaillet gratteron
Matricaire camomille
Géranium
Gaillet gratteron

Galium aparine

Le Gaillet gratteron est une dicotylédone présente sur tout le territoire français Elle se développe sur un grand nombre de types de sols, bien qu’elle semble avoir une prédilection sur les sols calcaires C’est l’adventice la plus nuisible des grandes cultures.

Elle germe préférentiellement dans les 5 premiers centimètres du sol, dès que les températures sont supérieures à 8°C. Les graines peuvent survivre plusieurs dizaines d’années.

Une photo de gaillet gratteron

 

Matricaire camomille

Matricaria chamomilla

Elle est présente partout en France dans tous types de culture, dont le colza. Elle peut germer quasiment toute l'année et se développe particulièrement sur des limons argileux à pH acide. Elle produit de nombreuses graines viables très longtemps.

Elle germe préférentiellement dans le premier centimètre du sol. Elle peut lever toute l'année, dans des conditions de températures supérieures à 5°C, avec des périodes d'optimum de septembre à décembre et de mars à juin.

une photo d'une plante de matricaire camomille

 

Géranium

Geranium dissectum

Le géranium est présent sur tout type de parcelle. Il se situe préférentiellement dans le Centre, dans l’Est, le Poitou-Charentes et le Sud-Ouest de la France, le géranium est l'adventice la plus problématique pour la culture du colza. La persistance de son stock semencier est moyenne.

Il germe dans le premier centimètre du sol et peut lever toute l'année (préférentiellement de septembre à février). Les températures optimales de germination vont de 10 à 20°C.

une photo d'une plante de géranium disséqué