Il existe différentes espèces de pucerons ravageurs des céréales. Cependant 3 espèces sont principalement surveillées à l’automne : Rhopalosiphum padi, Sitobion avenae, Metopolophium dirhodum. Ces 3 espèces sont notamment connues pour être vectrices du virus de la jaunisse nanisante de l’orge ou JNO. Pour bien protéger les céréales, la prévention reste la clef.
À l’automne, Rhopalosiphum padi, le puceron du merisier à grappe, colonise les parcelles. Les adultes ailés virulifères se déplacent depuis les plantes hôtes (ex : les ray grass) vers les cultures. La transmission du virus survient à l’automne lors des piqûres, mais les symptômes ne se sont visibles qu’en sortie d’hiver. Elle se caractérise par l’apparition de décolorations et de jaunissement des feuilles, sur des petits foyers au sein des parcelles. La vitesse d’infection est directement corrélée au nombre d’insectes et de jours d’activité : 10 pucerons infectieux pendant une journée entraînent autant de dégâts qu’un puceron pendant dix jours.
Le puceron vecteur le plus fréquemment observé est Rhopalosiphum padi (couleur vert et aspect globuleux). Cependant Sitobion avenae et Metopolophium dirhodum sont présents de manière significative sur l’ensemble du territoire.
La protection des céréales face aux insectes commence par l'élimination des plantes hôtes, afin de limiter la colonisation des pucerons. Le décalage de la date de semis constitue un deuxième levier pour réduire les dégâts : les semis tardifs permettent d'éviter la période de vol et de réduire le nombre de cycles de contamination du virus.
Le troisième levier de la protection concerne la lutte insecticide. Celle-ci s’applique en suivant les bulletins de santé du végétal et en respectant les seuils d'intervention.
Un rappel important : il n’est pas souhaitable d’intervenir avant le stade 1 feuille de la céréale.
En présence avérée de pucerons, le respect des stades d’intervention est indispensable selon les 2 critères suivants :
Les recours au traitement en végétation Les solutions insecticides utilisables à l’automne contre les pucerons appartiennent principalement à la famille des pyréthrinoïdes (code IRAC 3A). Ils agissent par contact et ingestion et viennent neutraliser le système nerveux du ravageur et bloquant les échanges ioniques des membranes des neurones, nécessaires à leur bon fonctionnement.
Les pyréthrinoïdes, telles la Lambda-cyhalothrine et la Deltaméthrine, sont efficaces par action de contact, mais ne protègent pas les feuilles formées après l’application. C’est pourquoi il est indispensable de ne pas intervenir de façon systématique et uniquement en présence de pucerons.